Titre : Dose ta vie
Auteur/Autrice : Dre Marie-Eve Morin
Maison d’édition : Les éditions La Presse
ISBN : 9782898252518
Public cible : 12 ans et plus
Genre : Essai, Documentaire ado
Mots-clés : Drogue, ado, dépendance
Libraire : Maude
Résumé :
Dans cet ouvrage de référence avant tout destiné aux adolescents et jeunes adultes, la Dre Marie-Eve Morin, médecin de famille œuvrant en santé mentale et en dépendances, se donne pour mission d’informer et de sensibiliser les lecteurs aux diverses drogues auxquelles ils seront inévitablement exposés au cours de leur vie.
Qu’est-ce qu’une drogue ? Qu’est-ce qu’une dépendance ? Quels sont les risques associés au choix de consommer ? Quelles sont les principales substances et quel est leur impact sur le cerveau en croissance? Peut-on guérir d’une dépendance ?
Voilà quelques-unes des questions auxquelles la Dre Marie-Eve Morin répond, sans jamais faire la morale aux jeunes.

Appréciation :
Éducatrice dans une unité de dépendance pour adolescent, anciennement travailleuse de rue dans le centre-ville de Montréal et précédemment dans les centres de consommation supervisée, la dépendance aux drogues occupe une grande place dans ma vie professionnelle depuis une décennie. Un ouvrage de référence actuel et facile d’accès était nécessaire pour la société d’aujourd’hui. Quel bonheur d’avoir enfin une nouvelle référence pour les jeunes dans le but d’aborder les substances psychoactives ainsi que la dépendance sous toutes ses formes !
Jaser de dépendance dans un monde individualiste tout en évoquant une approche de réduction des méfaits n’est pas chose simple au Québec. Surtout lorsqu’on veut parler aux adolescent.e.s de notre province, car on a souvent peur de trop en dire ou pas assez, d’encourager, de donner des idées. Déculpabiliser vous, l’accès aux drogues n’a jamais été si facile à l’ère des réseaux sociaux, d’internet et du Dark Web. Pour éviter des drames, travailler en prévention et non en répression est la clef. Établir les faits sur des données scientifiques et non sur nos peurs, perceptions et préjugés. Dre Morin le fait avec brio avec cet ouvrage.
Bien que ce soit un écrit de référence, la lecture n’est pas lourde, elle est bien divisée par catégories des substances (stimulant, dépresseur, perturbateurs et hallucinogènes) accompagnées de magnifique graphisme coloré, de comparaison simple à comprendre et tout le texte est vulgarisé. Jamais un cours de toxicomanie n’aura été aussi limpide pour un public qui ne connaît pas nos merveilleux organismes communautaires qui travaillent d’arrache-pied auprès des populations les plus à risques. Ce document possède également un aspect pamphlétaire étant donné qu’il insiste sur la nécessité d’avoir accès à plus de lieux permettant le testage des substances en plus d’avoir accès à des services gratuits, humains et confidentiels où la main vous sera toujours tendue. Évidemment, facile de prêcher pour une paroisse dont on a été membre durant 8 ans.
Digne de mention, la Dre Morin définit le concept de dépendance, décortique les hormones que notre cerveau produit, les neurotransmetteurs, mais surtout, elle aborde les dépendances comportementales. Aussi, on aborde les substances légales et minimisées dans notre société comme le sucre, le café, la cigarette, les boissons énergisantes, la médication sans prescription et l’alcool. Avec son franc-parler et son ouverture d’esprit, personne ne sera infantilisé au travers de ses pages et tes questions trouveront des réponses. Par contre, aucune baguette magique ne s’y trouve, l’aide tu dois aller la chercher par toi-même. Petit rappel que pour changer, il est nécessaire que la personne le veuille. L’impuissance c’est difficile, mais les tabous n’aident personne et la honte tue des gens chaque jour.
Cet ouvrage doit être partagé, on doit en parler, pas juste lors de la semaine de préventions des dépendances, pas seulement lors du 31 août, journée d’action mondiale contre les surdoses, pas juste quand un jeune décède et qu’on aborde le sujet à Tout le monde en parle. Trop de personnes sont mortes de surdose et cette situation empire tous les jours. Entre juillet 2023 et juin 2024, ce sont 619 personnes au Québec qui sont décédées. Petit rappel amical, allez vous chercher de la Naloxone dans une pharmacie, un CLSC ou un organisme communautaire près de chez vous, c’est gratuit et ça sauve des vies (confidentiel : si tu as plus de 14 ans).
Un ouvrage bienveillant le plus complet qu’il peut être lorsqu’on écrit un livre, car la réalité et les substances psychoactives vont toujours plus vite que la recherche et la science. Cependant, c’est impossible d’avoir un manuscrit pertinent et fiable sans que de nouvelles drogues voient le jour. À mettre en classe, dans chaque bibliothèque d’école, dans chaque maison des jeunes, dans votre salle d’attente, mais surtout à la personne qui ne comprend pas comment les gens font pour consommer. Si tu es un utilisateur, voici les trucs de spécialistes en rafale : ne consomme pas seul, vas-y à petite dose, informe-toi sur ce que tu consommes et fais tester tes drogues.
« Mais un jour ou l’autre, une personne dépendante voudra cesser de consommer complètement, et elle ne devra jamais perdre de vue son objectif ultime, même si une ou dix rechutes surviennent dans son parcours : les rechutes font partie du processus de rémission de la maladie de la dépendance. »
Appréciation :
Éducatrice dans une unité de dépendance pour adolescent, anciennement travailleuse de rue dans le centre-ville de Montréal et précédemment dans les centres de consommation supervisée, la dépendance aux drogues occupe une grande place dans ma vie professionnelle depuis une décennie. Un ouvrage de référence actuel et facile d’accès était nécessaire pour la société d’aujourd’hui. Quel bonheur d’avoir enfin une nouvelle référence pour les jeunes dans le but d’aborder les substances psychoactives ainsi que la dépendance sous toutes ses formes !
Jaser de dépendance dans un monde individualiste tout en évoquant une approche de réduction des méfaits n’est pas chose simple au Québec. Surtout lorsqu’on veut parler aux adolescent.e.s de notre province, car on a souvent peur de trop en dire ou pas assez, d’encourager, de donner des idées. Déculpabiliser vous, l’accès aux drogues n’a jamais été si facile à l’ère des réseaux sociaux, d’internet et du Dark Web. Pour éviter des drames, travailler en prévention et non en répression est la clef. Établir les faits sur des données scientifiques et non sur nos peurs, perceptions et préjugés. Dre Morin le fait avec brio avec cet ouvrage.
Bien que ce soit un écrit de référence, la lecture n’est pas lourde, elle est bien divisée par catégories des substances (stimulant, dépresseur, perturbateurs et hallucinogènes) accompagnées de magnifique graphisme coloré, de comparaison simple à comprendre et tout le texte est vulgarisé. Jamais un cours de toxicomanie n’aura été aussi limpide pour un public qui ne connaît pas nos merveilleux organismes communautaires qui travaillent d’arrache-pied auprès des populations les plus à risques. Ce document possède également un aspect pamphlétaire étant donné qu’il insiste sur la nécessité d’avoir accès à plus de lieux permettant le testage des substances en plus d’avoir accès à des services gratuits, humains et confidentiels où la main vous sera toujours tendue. Évidemment, facile de prêcher pour une paroisse dont on a été membre durant 8 ans.
Digne de mention, la Dre Morin définit le concept de dépendance, décortique les hormones que notre cerveau produit, les neurotransmetteurs, mais surtout, elle aborde les dépendances comportementales. Aussi, on aborde les substances légales et minimisées dans notre société comme le sucre, le café, la cigarette, les boissons énergisantes, la médication sans prescription et l’alcool. Avec son franc-parler et son ouverture d’esprit, personne ne sera infantilisé au travers de ses pages et tes questions trouveront des réponses. Par contre, aucune baguette magique ne s’y trouve, l’aide tu dois aller la chercher par toi-même. Petit rappel que pour changer, il est nécessaire que la personne le veuille. L’impuissance c’est difficile, mais les tabous n’aident personne et la honte tue des gens chaque jour.
Cet ouvrage doit être partagé, on doit en parler, pas juste lors de la semaine de préventions des dépendances, pas seulement lors du 31 août, journée d’action mondiale contre les surdoses, pas juste quand un jeune décède et qu’on aborde le sujet à Tout le monde en parle. Trop de personnes sont mortes de surdose et cette situation empire tous les jours. Entre juillet 2023 et juin 2024, ce sont 619 personnes au Québec qui sont décédées. Petit rappel amical, allez vous chercher de la Naloxone dans une pharmacie, un CLSC ou un organisme communautaire près de chez vous, c’est gratuit et ça sauve des vies (confidentiel : si tu as plus de 14 ans).
Un ouvrage bienveillant le plus complet qu’il peut être lorsqu’on écrit un livre, car la réalité et les substances psychoactives vont toujours plus vite que la recherche et la science. Cependant, c’est impossible d’avoir un manuscrit pertinent et fiable sans que de nouvelles drogues voient le jour. À mettre en classe, dans chaque bibliothèque d’école, dans chaque maison des jeunes, dans votre salle d’attente, mais surtout à la personne qui ne comprend pas comment les gens font pour consommer. Si tu es un utilisateur, voici les trucs de spécialistes en rafale : ne consomme pas seul, vas-y à petite dose, informe-toi sur ce que tu consommes et fais tester tes drogues.
« Mais un jour ou l’autre, une personne dépendante voudra cesser de consommer complètement, et elle ne devra jamais perdre de vue son objectif ultime, même si une ou dix rechutes surviennent dans son parcours : les rechutes font partie du processus de rémission de la maladie de la dépendance. »
Marie-Eve MORIN, Dose ta vie, Les éditions La Presse, P.54
Ressources aidantes Laurentides :
- 811 options 2 ou le 911 si vous craignez pour la vie de quelqu’un
- Drogue, aide et référence : 1 800-265-2626
- Le Dispensaire : 450-431-7432 (testing de drogues, gratuit pour les 14 ans et +)
- Tangage : (819) 324-2261 (prévention en milieu scolaire)
- L’écluse des Laurentides : 450-229-2887
- NORS : 1-888-688-6677 (service de consommation téléphonique ou virtuel)
- Sites de consommations supervisées : Spectre de rue, Dopamine, Cactus Montréal, l’Anonyme et Benoît Labre (tous à Montréal, heure d’ouverture variable)
- GRIP : 514-726-4106 (dans un festival près de chez vous)
- AA, NA, CA et toute autre fratrie offrant du support aux gens où la consommation prend trop de places dans ta vie.