Salut, ça va?

Titre : Salut, ça va?

Auteur/Autrice : Léa Clermont-Dion

Maison d’édition : Cardinal

ISBN : 9782925354208

Public cible :  Ado, 14 ans et plus

Genre : Littérature jeunesse, Littérature jeune-adulte, Littérature québécoise

Mots-clés : Prévention, Consentement, Vulgarisation, #Metoo, Littérature de combat

Libraire : Maude

Résumé :

Dans cet essai coup-de-poing, Léa Clermont-Dion s’adresse d’abord aux adolescents et aux jeunes adultes, à leurs parents et à leurs professeur.es, pour ouvrir la discussion sur les violences à caractère sexuel. Son but : éduquer et sensibiliser pour parvenir à des rapports humains respectueux et égalitaires, toujours en évitant de blâmer qui que ce soit.

L’autrice vulgarise les concepts de consentement, de culture du viol, de masculinité toxique et explore la portée du mouvement #MeToo. Elle échange aussi avec des acteurs-clé du monde du sport, dont Laurent Duvernay-Tardif, ainsi qu’avec des intervenants du système de justice et recueille de bouleversants témoignages de victimes.

Appréciation :

Un essai nécessaire signé Léa Clermont-Dion

Léa Clermont-Dion est une féministe engagée qui s’exprime avec autant de force par sa plume et sa voix que par son talent de réalisatrice. Son cheval de bataille : les violences sexuelles. Elle aborde ce sujet de front, sous tous ses angles.

Dans Porter plainte, elle adopte une approche personnelle, racontant son expérience dans les méandres du système judiciaire, lorsqu’on cherche justice après une agression sexuelle. Elle poursuit cette démarche sur un plan systémique avec Je vous salue salope : la misogynie au temps du numérique, un documentaire percutant qui analyse la violence en ligne et ses répercussions bien réelles.

Avec Salut, ça va ?, elle revient en force. Ce titre, c’est aussi la question qu’elle se pose face à la montée des idées « traditionnelles », à une masculinité toxique et à une équité toujours fragile. Cet essai vise à ouvrir un dialogue pour prévenir les violences sexuelles.

Elle revient sur le mouvement #MeToo, sur les vagues de prise de parole qu’il a suscitées, et sur ce qu’elle considère comme la clé du changement : l’éducation. Ce qui transparaît aussi à travers ses mots, c’est son amour sincère pour les hommes. C’est avec amour qu’elle veut changer les choses.

L’essai insiste sur l’importance de nommer ses émotions, ressentir, être vulnérable, ne pas rester silencieux face à un crime. Il invite à verbaliser le malaise, se lever, parler, mais aussi à promouvoir des modèles masculins positifs et diversifiés.

 

« La masculinité toxique, c’est donc jouer un jeu, celui d’adhérer à un modèle de gars agressif, dominant, qui veut gagner la game. Une game un peu désuète qui joue sur le pouvoir de la prédation sexuelle. »

L’autrice propose des pistes concrètes pour aborder le consentement, avec des exemples et des mises en contexte qui permettent de discuter, de décortiquer les effets de la culture du viol, qui trop souvent mène au blâme des victimes plutôt qu’à celui des agresseurs.

Malgré la lourdeur du sujet, Léa Clermont-Dion rappelle aussi l’importance du plaisir sexuel et de la connaissance de soi comme bases pour respecter celui de l’autre.

Elle nous encourage à semer l’espoir, à investir dans l’éducation et l’intervention, pour bâtir un monde plus juste pour toutes et tous : les gars, les filles, les queers, les personnes non binaires et toutes les autres identités.

« Car lorsqu’on manque de mots, ça sort tout croche, et c’est là que l’irréparable peut arriver. »

Parlons de ce livre. Partageons-le. C’est un outil formidable, à mettre entre toutes les mains.

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